(Jean-Jacques Goldman)
C’est comme une machine à fond de train
Une locomotive qui foncerait sans fin
Des coups des secousses, je m’habitue pas
Qui conduit, qui pousse ce train, qui sait où il va?
J’ai mal à la tête, j’ai mal au coeur
Faites que l’on arrête, appelez-moi le contrôleur
Je veux qu’on m’explique, je veux quelqu’un
En cas de panique c’est écrit là,
Oh, tirez sur le frein à main
Et toi qu’est-ce que tu fous là,
Sur ton sofa, à côté d’moi
Tu vois pas que j’crève (1), que j’suis vidée
Que j’ai plus de sève, que je vais lâcher
Regarde-moi, dis-moi les mots tendres
Ces mots tout bas,
Fais-moi redescendre loin de tout loin de tout çà
Je veux, je commande, regarde-moi
J’ai besoin de tes yeux,
C’est le miroir où j’existe sans eux
Je ne me vois pas
Mais tout nous aspire, petits écrans
Faut montrer le pire ailleurs
Pour accepter nos néants
Si t’y prends pas garde, avec le temps
Tu te fous des gares et jamais plus tu ne redescends
Les tempes qui cognent, çà me reprend
Ou tu te raisonnes ou tu prends des médicaments
Mais je voudrais savoir, une fois seulement
La fin de l’histoire et pourquoi, où et comment
Qui sont les bons et les méchants?
(1) j’crève: Contraction de “je crève”