Comme un marin loin de la mer
J’ai senti s’ouvrir un grand vide en moi
Et j’ai eu peur de l’hiver
Comment le passer sans toi ?
Comme un marin loin de la mer
Je savais au moins que tu existais
Et qu’au bout de mes déserts
Patiemment tu m’attendais
Et j’ai jeté les souvenirs tout rouillés d’habitude
J’ai brûlé quelques rêves qui m’avaient retardé
J’ai quitté mes sentiers bordés de solitude
Jusqu’au cœur de la ville droit devant j’ai marché
Vers toi, j’ai marché vers toi
Sans douter de moi
Jusqu’au bout de mon être
Vers toi, j’ai marché vers toi
Droit devant vers toi
Sûr de te reconnaître
Et j’ai fouillé chaque étoile, chaque îlot oublié
J’ai franchi des frontières, j’ai traversé des ponts
Qui ne menaient à rien qu’à des terres brûlées
J‘ai attendu mille trains dans des gares sans nom
Comme un marin loin de la mer
J’ai senti grandir ton absence en moi
Mais tu m’avais marqué au fer
Sur toute ma peau je te sentais
Comme un marin loin de la mer
Les yeux fermés je t’imaginais
Ton parfum était dans l’air
Du bout des doigts je te touchais
Et je t’ai inventée, modelée de mes mains
Projetée en couleurs, sur l’écran des mes nuits
Je t’ai pensée si fort, que tu t’incarnes enfin
Pour m‘offrir un sourire et rallumer ma vie
Vers toi, j’ai marché vers toi
Sans douter de moi
Sûr de te reconnaître
Vers toi, j’ai marché vers toi
Droit devant vers toi
Sûr de te reconnaître
Jusqu’au bout de mon être
Vers toi, j’ai marché vers toi
Sans douter de moi
Jusqu’au bout de mon être
Vers toi, j’ai marché vers toi
Droit devant vers toi
Sûr de te reconnaître
Vers toi.